RÉFLEXIONS ET ORGANISATION COLLECTIVE AUTOUR DE LA LUTTE ANTI-PRISONS ET FÉMINISTE
Parce que la lutte anticarcérale ne peut pas se penser sans une lutte contre le patriarcat.
Parce que la lutte féministe ne peut pas se penser sans une lutte contre les prisons.
Le 20 juin 2021, le Genepi organise, en mixité choisie sans hommes cis, une deuxième journée anticarcérale à la Parole errante à Montreuil.
PROGRAMME
11h-13h : trois ateliers en simultané
SUR INSCRIPTION via ce lien ⬇️
https://docs.google.com/.../1FAIpQLSf6I9sYJe5.../viewform...
Atelier sur le féminisme anticarcéral par Mwasi, Nta Rajel et le Genepi
[Interprété en langue des signes française]
Atelier sur l’antipsychiatrie par les Dévalideuses et Scautistics
Atelier sur les femmes et violences d’Etat, disparition des histoires par Cases Rebelles
13h-14h30 : La cantine des femmes battantes
Déjeuner à prix libre (prix indicatif 7,5€)
14h30-17h : table ronde
avec Acceptess-T, le comité de soutien à Jennifer et Grisélidis
[Interprété en langue des signes française]
17h30-19h : projection du film Ils nous ont volés nos nuits, Des femmes face à la prison
[En espagnol avec des sous-titres en français]
Pourquoi un féminisme anticarcéral ? ?
Nous sommes des militantes féministes et anticarcérales pour qui la prison n’est pas et ne sera jamais un outil de lutte féministe. Comme on dit : la prison ne nous sauvera pas du patriarcat !
On entend souvent que la prison et le système pénal ne sont pas “efficaces”, que des réformes sont nécessaires. Pourtant, la prison remplit parfaitement son rôle de contrôle et d’enfermement des personnes des quartiers populaires, racisées, pauvres, travailleuses du sexe, étanger.e.s. Entre ses murs, la prison maintient enfermée une partie ciblée de la population. Hors de ses murs, elle contraint et régule les comportements. La prison est un outil d’exploitation et de domination raciste, capitaliste et patriarcale. Nous ne pouvons pas lutter contre ces structures de domination sans lutter contre les taules.
La police, la justice et la prison ne sont pas nos alliées, elles sont les bras armés du patriarcat. Elles ne sont pas une solution aux violences misogynes et transmisogynes. En présentant ces violences comme des actes isolés et en y répondant par des mesures répressives individuelles, racistes et classistes, ces institutions ne remettent pas en cause ce qui fonde ces violences : le patriarcat.
En tant que militantes féministes et anticarcérales, nous refusons que nos luttes féministes contre les violences misogynes et transmisogynes soient instrumentalisées par l'État pour sa propre machinerie oppressive, pour maintenir son pouvoir et agir pour ses propres intérêts. Jamais les nôtres. Nous refusons de nous voir dépossédées de nos choix, de notre autonomie et de nous voir empêchées de nous organiser collectivement contre ce même pouvoir. Il est dans l’intérêt de l’État que le recours à la prison soit vu comme l’unique option et qu’un monde sans enfermement ne soit envisageable pour personne.
C’est pour cela que nous sommes pour un féminisme anticarcéral, en solidarité avec les prisonnier.es et leurs proches, et contre le système répressif organisé par l’Etat raciste, classiste, sexiste, validiste, transphobe et hétérosexuel.
CRÈVE LA TAULE
PRISONS POUR PERSONNE
Qui sommes-nous ?
Le Genepi est une association anticarcérale et féministe qui milite contre la prison et plus largement contre tous les systèmes d’enfermements, qu’ils soient ou non considérés comme des prisons aux yeux de l’État.
https://www.genepi.fr/
Accessibilité
Le lieu est accessible aux personnes à mobilité réduite
L'atelier sur le féminisme anticarcéral et la table ronde seront interprété en langue des signes française
Un espace dédié au calme sera mis en place dans le lieu
Les intervenant.e.s de la table et des ateliers auront des masques transparents
Du gel hydroalcoolique sera disponible sur place