Dans le cadre du week-end international antifasciste en hommage à Clément Méric, soirée de concert à la Parole Errante
Le samedi 3 juin de 18h à minuit, dans le cadre du week-end international antifasciste organisé dix ans après la mort de Clément Méric, soirée de concert à la Parole Errante (9 rue François Debergue) à Montreuil : avec Médine, Rocé, DJ Pone, Juste Shani, Sean, Ryaam, Costa, Nanor.
Jeudi 1er juin
19h30 : lancement de l’ouvrage Clément Méric, une vie, des luttes
Rendez-vous à la Librairie Libertalia (12 rue Marcelin-Berthelot à Montreuil).
Vendredi 2 juin
18h à 02h – concert au Kilowatt : Agnostic Front, Brigada Flores Magon, Bull Brigade, Syndrome 81, The Ready Mades.
Au Kilowatt (18 rue des Fusillés à Vitry-sur-Seine).
Samedi 3 juin
10h à 17h – Meeting Antifasciste. Rendez-vous à la Bourse du Travail de Paris (3 rue du Château d’eau dans le 10e)
15h – Match des équipes féminines du MFC1871, au stade Louis Lumière (30 rue Louis Lumière dans le 20e)
18h à minuit – concert à la Parole Errante : Médine, Rocé, DJ Pone, Juste Shani, Sean, Ryaam, Costa, Nanor. La Parole Errante : 9 rue François Debergue à Montreuil.
Dimanche 4 juin
11h – Manifestation antifasciste, départ au métro Barbès dans le 18e.
Lundi 5 juin
18h30 – Rassemblement en hommage à Clément. Rue Caumartin dans le 9e.
Mardi 6 juin
14h – Manifestation contre la réforme des retraites.
Le 5 juin 2013, Clément Méric, militant syndicaliste et antifasciste est tué par des néo-nazis en plein Paris. Chaque année depuis, nous organisons un moment d’hommage et de lutte. Cette année, pour les 10 ans de la mort de Clément, un week-end international antifasciste aura lieu du 1er au 6 juin à Paris-Banlieue.
Le meurtre de Clément n’est pas un accident tragique comme certains continuent à le clamer, mais bien l’expression d’un processus de fascisation rampant de la société française. Sa mort a symboliquement ouvert une séquence historique d’affrontements politiques et sociaux dont l’augmentation des violences et des meurtres d’extrême-droite n’en sont que la face la plus tragique : les meurtres racistes et politiques en plein Paris du rugbyman Federico Aramburu en mars 2022 ou de Mir Perwer, Abdurrahman Kizil, Emine Kara à proximité du centre culturel Kurde en décembre 2022. La multiplication d’attaques contre les mosquées, les menaces de mort et agressions à l’encontre de militants politiques et syndicalistes de gauche, les agressions racistes, islamophobes, xénophobes, antisémites et homophobes ne sont que la suite logique de la bascule idéologique d’une grande partie de la société et des élites françaises.
Méthodiquement instrumentalisée, l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite traditionnelle est désormais un scénario probable pour la prochaine élection présidentielle. Dans ce contexte, de plus en plus d’acteurs politiques, médiatiques et économiques ont acté le choix du fascisme plutôt que celui des luttes pour l’émancipation sociale. S’ajoutent à cela, la radicalisation politique et l’autonomisation de la base policière, qui s’illustrent dans des appels à une guerre civile et raciale en France. L’affichage dans la rue et sur les réseaux sociaux de slogans et imageries ouvertement nazis, fascistes et pétainistes illustrent cette accélération. Parallèlement à cette violence d’extrême droite, les violences d’État s’incarnent dans la répression de plus en plus décomplexée du mouvement social, des tentatives d’assassinat de Serge D. aux morts de Rémi Fraisse et de Zineb Redouane.
Encore une fois, le système politico-médiatique cherche à nous imposer un choix binaire entre deux types de néolibéralisme : autoritaire, dont Macron est la caricature, ou néo-fasciste, dont Le Pen est la façade rénovée.
Mais la séquence actuelle nous montre qu’une alternative est en marche. Ces dernières années, le mouvement social s’est renforcé, intensifié et diffusé à de nouvelles échelles et sur plusieurs fronts. Sous ses formes classiques ou avec l’émergence de nouvelles dynamiques et tactiques. De la défense de l’environnement à la lutte contre le néolibéralisme (loi Travail, Gilets Jaunes, réformes des retraites…), en passant par les mobilisations contre les violences policières dans les quartiers populaires (familles réclamant vérité et justice pour les victimes). Le mouvement social et l’autodéfense populaire sont la résistance face à la violence sociale du système capitaliste et à son supplétif, le fascisme.
L’antifascisme dans lequel Clément Méric s’inscrivait ne se réduit pas au seul combat contre les organisations d’extrême droite, il trouve sa place dans la remise en cause d’un système qui permet l’émergence et le développement des nouveaux visages du fascisme et précarise des pans de plus en plus importants de la population. Ce n’est donc pas un hasard si dorénavant le mouvement antifasciste révolutionnaire en France est la cible d’une criminalisation médiatique, politique et judiciaire, l’une des figures du nouvel ennemi intérieur.
Dans le cadre de l’hommage des 10 ans de la mort de Clément, nous vous invitons au week-end antifasciste international qui s’inscrit non seulement dans le mouvement social contre la réforme des retraites en France mais aussi dans la résistance internationale contre le néolibéralisme.