Ces deux artistes se connaissent depuis la fin du siècle dernier, c’est vous dire combien de sons ils ont malaxé ensemble.
« Ces deux artistes se connaissent depuis la fin du siècle dernier, c’est vous dire combien de sons ils ont malaxé ensemble. Il y a eu Mo’Pee (Nancy), il y a eu des improvisations et des invitations croisées, ils ont joué le « Il était une fois la Résolution » (E. Morricone) à Marciac et il y a eu le grand « United Colors of Sodom » (17 fougueux musi-trasheurs de feu !)… Ils se connaissent donc assez bien afin de proposer un voyage tout en évolution, tout en crescendo. Jouer crescendo veut dire « augmenter, grandir, croître ». Il faut renforcer les sons des instruments en enflant par degrés, par strates, progressivement, en contrôlant sa force et son énergie. Ces retrouvailles vont être comme le frottement régulier d’un bol tibétain (laissez- moi finir) qui se transforme en volcan passant par les tremblements de terre : au début, un temps de méditation, de relaxation (arrêtez de vous moquer), puis viendra une phase de construction, d’excitation nourrie par les rythmes, les couleurs (vous riez trop fort, je peux continuer ?), pour atteindre la supernovae explosant finalement et se diluer entre transe et danse ou dentelles et nébuleuses, et qui sait… revenir en decrescendo vers le presque rien, le quasi vide, la naissance du premier souffle, du premier frottement. Silence. » Médéric Collignon