Trois danseuses, porteuses de handicaps apparents ou non subliment la fragilité des corps, accompagnées par le multi-instrumentiste Stracho Temelkovski. Une œuvre émouvante, délicate et charnelle.
G. Astier-Perret
Après Voyage au bout de l’ennui et La fabuleuse histoire de BasarKus, Sylvère Lamotte revient avec Tout ce fracas, une oeuvre émouvante autour du corps empêché, née d’une longue recherche en milieu hospitalier. Le chorégraphe n’a de cesse de questionner le corps et ses limites. Ses pièces, nourries de danse contact, témoignent avec émerveillement du champ des possibles. Sur scène, trois danseuses, porteuses de handicaps apparents ou non, subliment la fragilité des corps, accompagnées par le multi-instrumentiste Stracho Temelkovski. Elles se rapprochent et se heurtent, dévoilent leur vulnérabilité. La danse se livre, délicate et charnelle. Elle dessine des géométries corporelles improbables et inédites qui révèlent la propension au mouvement des corps et leur essentielle interdépendance. Un fracas d’espoir !