Des pulsations de vie dans la pulsion de mort pour cet essai, j'ai juste renseigné l'image d'intro
Par-delà le bien et le mal, ce roman de Jacques Houssay nous entraîne dans la psyché sans repère d’un meurtrier. Après une enfance jalonnée par les injonctions péremptoires des adultes dont il ne parvient pas à saisir la nécessité, le narrateur de Cette tendresse qu’on attend dans la nuit expérimente la vie par ses extrêmes – violence, drogue, musique, vitesse – et s’étonne « de ne pas être mort au moins une fois ». Dans un rapport au réel si incertain qu’il devient vital d’en éprouver constamment la présence, il finit par commettre l’irréparable, tuant une jeune fille pour lui éviter l’horreur d’un retour forcé au pays. Dans une deuxième partie, c'est à elle que le texte donne la parole puis c’est l’auteur lui-même qui la reprend – dans une tentative d’écrire la rédemption de son personnage, ce « monstre timide » . Le premier livre de Jacques Houssay s’intitulait Border, et donnait déjà à la littérature la mission de questionner l’immatérialité des limites, et jusqu’à l’ultime d’entre elles : « Est-ce que l’horizon tient ? ». À lire Jacques Houssay, Cette tendresse qu’on attend dans la nuit, Le Nouvel Attila, 2021 Jacques Houssay À 8 ans, Jacques Houssay se porte volontaire auprès des présidents français, russe et américain pour être le premier enfant dans l’espace mais ne reçoit aucune réponse. Il a exercé les professions de travailleur social à Lisbonne, comédien, barman, cheminot, veilleur de nuit, réceptionniste, RMIste, homme de ménage, chauffeur et libraire – entre autres.