Le rêve des cigales
Prenons trois barres de Meccano et vissons-les en sorte d’en faire un triangle : il sera rigide. Maintenant faisons l’expérience avec quatre barres, il faudra une diagonale pour rendre l’ensemble stable. Passer d’un trio à un quartette n’est pas simplement ajouter un musicien, c’est passer de la stabilité à l’impermanence. Du splendide « Along came Betty » de Benny Golson, au free moelleux du « Sans Visage » de Christian Lété, du bancalement chaloupé « Seven Four Reggae » de David Patrois au ZZ-Topien et ferroviaire « Boggie Woogie » de Jean-Luc Ponthieux, sans oublier l’énigmatique « Le Merle » de Claude Barthélemy, les Cigales naviguent en cabotant d’un style à l’autre sans ordre de préférence, avec le lyrisme (velu) et la subtilité harmonique comme guides.
Claude Barthélemy guitares
David Patrois vibraphone
Jean Luc Ponthieux basse électrique, contrebasse
Christian Lété batterie